Publié le 8 décembre 2023 Mis à jour le 8 décembre 2023
1. Je vous remercie de vous présenter en quelques mots

Nous sommes Lucia et Edinso. Nous sommes originaires du Vénézuela, lui de la capitale Caracas et moi d'une ville située au bord de la mer : Cumaná. Edinso a fait sa formation primaire et le baccalauréat dans la capitale. Quant à moi, c’était dans ma ville d'origine, puis j’ai déménagé à Caracas pour la poursuite de mes études à l'université Simón Bolívar. Nous avons commencé à la même université, la même année, en avril 2016. J’étais dans la formation de génie chimique et Edinso en génie électronique. C’est en fin 2016 qu’on s’est connu au cours de salsa, à l’association de danse de l’université.

Nous avons réussi les deux premières années, mais la situation socio- économique au Venezuela rendait difficile le bon fonctionnement de l’université, et compliquait notre poursuite d’étude, au point d’avoir perdu 1 année juste à cause des grèves et autres manifestations.

C’est ainsi qu’à la fin de la troisième année, en 2019, nous avons décidé de quitter le pays. Nous avons été bien conseillés par la cousine de Edinso, Cristina Mendoza, qui à l’époque habitait Toulouse et qui avait commencé sa formation universitaire en 2017 à l’Université Paul Sabatier. C’est grâce à son aide que nous avons décidé de candidater. Par ailleurs la Faculté Sciences et Ingénierie offrait les mêmes possibilités de parcours avec une formation équivalente à l’université vénézuélienne.

Cette décision nous a amené à une situation particulière et inédite dans notre relation. J’étais admise en L2 chimie mais la candidature de Edinso, à ce moment-là, a été refusée. Ce qui impliquait pour moi l’opportunité de partir en France mais Edinso quant à lui devait rester au Venezuela. C’est ce qui s’était passé finalement.

Je suis partie en septembre 2019. Edinso a cherché d’autres solutions pour poursuivre ses études à Toulouse. Heureusement il a été finalement choisi pour réaliser un échange d’un an et demi à l’INSA Toulouse. Edinso est arrivé en France en janvier 2020. A la fin de cet échange, il a candidaté à nouveau à la FSI et cette fois-ci sa candidature a été bien retenue. C’est de cette façon que nous avons obtenu nos diplômes de Licence et de Master par la suite.

2. Comment avez-vous, tous les deux, connu l'université Toulouse III- Paul Sabatier et choisi d'intégrer votre formation au sein de la FSI ?

Comme dit précédemment, Edinso avait une cousine qui habitait déjà Toulouse et qui était, à l’époque, étudiante à l’Université Toulouse III-Paul Sabatier. C’est avec son aide et celle de ses colocataires, aussi étudiants à la faculté, que nous avons connu les offres de formations de la FSI. En ayant déjà eu une première expérience universitaire, on savait qu’on voulait continuer avec le même type de formation, les choix de parcours et de formation ont été ainsi facilités. Néanmoins, ce qui nous a plu dans la formation universitaire française, et à la Faculté Sciences et Ingénierie notamment, c’était la possibilité de se spécialiser au fur et à mesure que l’on avançait dans notre parcours.

Dans mon cas, j’ai eu la possibilité de m’orienter vers le domaine de l’environnement, ce qui n’était pas une priorité dans ma formation initiée au Venezuela et, que j’avais occulté de fait jusqu’à présent. Edinso a pu orienter ses études vers la micro et nano électronique pour la compréhension des dispositifs et outils électroniques d’un point de vue atomique, formation disponible aussi au Venezuela certes mais sans débouchés professionnels dans tout le territoire.

3. Je crois comprendre que l'année 2023 fut riche et belle pour vous. Votre diplomation mais surtout c'est l'année de votre mariage. Racontez-nous.

En effet, cette année a été remplie de beaux évènements pour nous.

Elle a été au départ difficile, quand-même. Entre janvier et septembre nous nous sommes préparé à finir les examens. Mais la recherche d’emploi n’a pas été simple pour moi. J’étais loin de Toulouse à cause de ma dernière année de master en alternance. J’étais à Lyon, ce qui compliquait l’organisation de notre mariage, lequel s’est déroulé le 28 octobre dernier. Entre-temps, on a changé d’appartement à Toulouse. Pendant qu’on préparait la cérémonie de notre mariage, nous avions également notre soutenance finale en septembre. C’est seulement après le mois de septembre, que l’année a commencé à être plus calme et que nous avons pu finalement profiter de tout le travail que l’on avait réalisé pendant ces longs mois.

Quand on a été avertis des dates pour notre cérémonie de remise de diplômes, on a été très surpris et contents à la fois. On avait déjà choisi notre date de mariage laquelle était, par hasard, très proche de la remise de diplômes. Donc sans faire exprès, on s’est marié et on a été diplômé dans le même temps, au bout d’un mois. Grâce à cela, ma famille a pu rester jusqu’à la date de la remise de diplômes. C’était un beau cadeau que le destin ou quelqu’un là-haut nous a préparé, et que l’on remercie énormément.

Quand on est venu en France, on ne savait pas qu’on allait avoir l’opportunité de participer à une remise de diplômes, événement qui est très important dans la culture vénézuélienne.

Avoir eu accès à cela, aux belles photos que l’on a reçues et avoir eu l’opportunité de tout partager avec nos amis et notre famille signifie beaucoup pour nous.

© STUDIO BELLEMEONTE PHOTO
© STUDIO BELLEMEONTE PHOTO - © STUDIO BELLEMEONTE PHOTO


© STUDIO BELLEMEONTE PHOTO
© STUDIO BELLEMEONTE PHOTO - © STUDIO BELLEMEONTE PHOTO